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Le Codex Atlanticus 13 -
épuisé
Le Codex Atlanticus
est une anthologie permanente consacrée
à la nouvelle et plus précisément aux textes
courts
du domaine fantastique. Résolument athématique, le Codex Atlanticus
se veut simplement le reflet de la production contemporaine
dans le genre qui nous occupe. On y trouve pourtant aussi des textes
plus
anciens, oubliés ou méconnus, permettant de mettre en
perspective
la production contemporaine avec la riche tradition dans laquelle elle
s'enracine. En 20 volumes publiés de 1990 à 2011, le Codex Atlanticus a fait paraître
près de 170 textes de plus de 90 auteurs. L'anthologie est
actuellement en sommeil.
«Celui qui pourrissait»,
Jean-Pierre
Bours :
Toute mon histoire commence le jour, le matin, où Davidson fit
une
découverte sur son menton. Il se leva un matin, fatigué
d'une
nuit trop brève et, alors qu'il s'apprêtait à
savonner
son menton avant d'en approcher le rasoir, il y constata l'apparition
d'une
verrue glabre, du volume d'une grosse tête d'épingle. Une
verrue, rien de plus: c'est ainsi que débute cette histoire...
«Le Fossoyeur», Charles
de Coynart : Devant lui, sur le terrain qui montait en pente
légère,
les tombes s'étageaient dans le désarroi des croix
penchées
en tous sens, avec l'enchevêtrement des couronnes mortuaires dont
les perles avaient des ruissellements d'étincelles,
tirées
par le soleil à son déclin. Quelques-unes de ces
sépultures
étaient si chargées d'ornements funéraires que de
loin on eût dit des suaires endiamantés, étendus
sur
les bras des croix...
«La Dernière
bouteille», Christian
Hibon : Vos gestes ont le tremblé d'une autre certitude,
rien
n'échappe à vos élans passagers. Certains vous
croiraient
ivres parce que vous êtes hors d'atteinte, mais non, la pesanteur
des lieux est telle que vous éclatez sauvagement, et que vous
avez
la vue de ceux qui errent sans raison et boivent aux fontaines, aux
rivières
laissées par les dieux!...
«La Vérité est
dans le vin», Jonas
Lenn : «Lorsqu'on boit du vin, on se réconcilie avec
soi-même,
disait Platon.» Son verre levé dans la lumière du
lustre
situé au-dessus de la table du salon, le colonel de la Dive
mirait
la robe du breuvage dont une goutte vermeille pendait à ses
épaisses
moustaches. «Et cette surprise, mon cher Maurice! Vous nous avez
promis au début du repas de faire souffler entre ces murs le
vent
du mystère.» «Ce n'est pas un Dafnès.
Peut-être
un Sitia. En tout cas, il est issu d'un raisin Liatiko. Il y a quelque
chose du Malvasia, le nectar des dieux...»
«Critique du 6e sens», Philippe
Vidal : Il me parut si long, ce souffle dans lequel nous sommes
restés
à cette porte, découvrant cette vaste salle dont l'unique
occupant prenait en photo le désert que nous nous
préparions
à peupler, à supprimer; il me semble qu'il s'est tant
prolongé,
ce simple pas suspendu sur ce seuil, qu'aujourd'hui encore je m'en
souviens
avec précision...
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Couverture illustrée par Iwan.
Graphismes:
Letizia
Goffi, Fernando Goncalvès-Félix, Sébastien
Hayez, Elsa Riéra.
Ouvrage publié avec le concours du Centre
Régional
du Livre de Franche-Comté et de la Région
Franche-Comté.
ISBN-10 2-908254-36-0.
ISBN-13
978-2-908254-36-5.
Le Codex
Atlanticus ISSN 1145-6892.
15 X 21 cm. 48 p.
In-octavo imprimé sur bouffant blanc 90g.
Couverture
vernie.
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