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Lovecraft, l'Arabe, l'horreur,
essai
de Cédric Monget.
Orient et Islam chez le gentleman de
Providence.
9 Euros
«Les généralisations
concernant Lovecraft sont risquées», prévenait E.
Hoffmann Price, orientaliste et ami de l'écrivain de Providence.
Il est ainsi devenu commun d'associer l'islamophobie à la
pensée conservatrice à laquelle on rattache volontiers
Lovecraft. Or Lovecraft n'est en rien islamophobe. Il n'est ni hostile
à l'Islam ni méprisant de la culture arabo-musulmane.
Bien au contraire. Pour lui et depuis toujours, l'Orient est une
invitation au rêve, une porte d'entrée dans l'imaginaire
et le matériau initial de sa littérature. Toujours, les
rêves simples de l'enfant Lovecraft se compliquent d'arabesques,
se parfument d'encens, se colorent à la lumière du soleil
d'Allah, avant de devenir un répertoire de
références dans lequel il puise tout au long de sa vie.
Il en résulte pour beaucoup que la pensée de Lovecraft
révèle ainsi son inconsistance, ce qui leur permet de
séparer aisément l'artiste de l'homme et l'homme du
penseur. Il y a pourtant à l'origine de ce constat une erreur
épistémologique. La contradiction initiale n'en est pas
une. Le paradoxe n'est qu'apparent.
C'est ce que s'attache à démontrer ici l'historien
Cédric Monget.
Lovecraft, l'Arabe, l'horreur: au-delà de l'allitération
naïve, le titre vaut plan ou peu s'en faut puisque cet essai
aborde, tour à tour, la biographie de Lovecraft et notamment ses
lectures d'enfance marquées par l'orientalisme alors à la
mode; la fiction, à travers le personnage d'Abdul Alhazred
auteur du fameux Necronomicon, épitomé de l'horreur
lovecraftienne; la philosophie, qui joue dialectiquement de l'Arabe
dans son altérité radicale et comme autre soi-même.
Lovecraft et l'Orient, ou la quête inquiète des origines.
«Lovecraft
s'est rêvé mahométan», entretien avec
Cédric Monget sur Le
Comptoir.
«Ce petit livre érudit
viendra admirablement compléter la bibliothèque des
férus de H.P.L les plus exigeants.», alberthenri,
Babelio.
«On est ici très loin d'une image qui persiste dans la
doxa, celle d'un Lovecraft raciste et foncièrement
antisémite, sans qu'on ait pris le temps d'aller chercher les
arabesques d'une pensée beaucoup plus nuancée… Ça
tombe bien: Cédric Monget l'a fait pour nous, dans ce livre
(encore une fois) essentiel.» David
Didelot.
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Couverture: Saidi Saeed Abdoul Naim, Ilm
al-Raml (XIXe s.), British
Museum.
ISBN 979-10-90662-61-2.
Collection KhThOn
n°5.
ISSN
1956-614X.
13 x 20 cm. 90 p.
Imprimé sur bouffant blanc. Couverture
couleur
pelliculée mat.
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