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À deux jours près, Stéphane
Mouret et Jérôme
Sorre étaient jumeaux. Le premier ne manque d'ailleurs
jamais de
faire valoir au second, en cas de dispute fondamentale, au sujet par
exemple
de l'emplacement d'une virgule dans un de leurs textes, le respect que
l'on doit à un aîné, et tant pis si ce n'est que de
quarante-huit heures.
Après avoir donc sympathisé en gazouillant doctement à la maternité de Vesoul - ils s'en souviennent encore, avec de grands éclats de rire... -, ils ne manquèrent pas, onze ans plus tard, de se reconnaître lorsqu'ils se retrouvèrent au collège. Jusqu'à la fin de la Terminale, ces deux-là devaient partager la même classe, les mêmes lectures, et éventuellement les mêmes amours. Pendant toutes ces années ils donnèrent les signes extérieurs de la plus saine normalité qui soit, cependant que dans les pages qu'ils noircissaient chez eux et se refilaient bien sûr pour lecture, ils aimaient à flirter avec les idées sexy de la folie et de la mort. Vint le temps de la fac, qui les envoya à Besançon, l'un pour faire indigestion des Codes civil et pénal, l'autre pour se torturer de morphologie grecque et rêver en latin des messes noires qu'il ne célébrerait pas. Ce fut au cours d'un soir de ces années-là, dans une mansarde presque poétique, qu'ils créèrent en quelques heures le CLub Diogène. Si aujourd'hui, où ces Montaigne et La Boétie d'une espèce moins recommandable ont atteint la trentaine, l'un, devenu intendant, pour un peu refuserait de donner des sous à l'autre, devenu prof de lettres. Si rien ne semble davantage s'opposer que l'inessoufflable cycle de neurasthenic-fantasy qu'écrit Jérôme Sorre et les indénombrables miettes de textes que sème Stéphane Mouret, le Club Diogène, toutefois, continue à les réunir et à les faire rire, et, tout cynique qu'il prétend être, ce Club est même devenu une des formes privilégiées qu'a prise leur amitié... fantastique, bien sûr. |
![]() Franklin et Vayec Les avatars littéraires de
Stéphane Mouret
et Jérôme Sorre |
![]() ![]() ![]() Les deux premiers volumes du Club Diogène L'Écho du Tonneau |
Ce sont désormais nos amis des éditions Malpertuis qui accueillent à leurs risques et périls la turbulente société du Club Diogène au sein de gros volumes passablement foliotés qui permettent à Vayec, Franklin, d'Orville, Lison, Fédor, Camille, et le Maréchal de s'épanouir tout à leur aise, avec le sans-gêne qu'on leur connaît et qu'on leur pardonne volontiers! |
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