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Cthulhu, port folio de Philippe Dougnier.
Épuisé.

4 eaux-fortes originales, numérotées et signées par l'artiste, d'après des esquisses de Félicien Ardois-Bonnot.
Tirage limité à 40 ex.

ISBN-10 2-908254-04-2.
ISBN-13 978-2-908254-04-4.

21 x 25 cm.


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Le dernier peintre maudit

Félicien Ardois-Bonnot  (1885-1926) demeure sans doute «[...] pour le grand public, l'un des derniers peintres français d'inspiration authentiquement symboliste» s'il faut en croire John Coolter, le célèbre critique britannique, ami de l'artiste. En effet, Ardois-Bonnot est avant tout considéré et apprécié pour des toiles datant de sa première période comme Eau Morte (1910) ou Le jardin allégorique (1912) où se retrouvent, selon la belle expression de Francis Vielé-Griffin qui définissait ainsi le Symbolisme, «[...] la passion du mouvement au geste infini, de la Vie même, joyeuse ou triste, belle de toute la multiplicité de  ses métamorphoses, [...] riche du lyrisme éternel.»
On ignore bien souvent qu'à partir de 1925 et jusqu'en juin de l'année suivante, date à laquelle il mourut des suites d'un accident de la route survenu dans des circonstances encore mal définies, il avait entamé bien malgré lui une sorte de seconde carrière, en essayant de matérialiser par des oeuvres oppressantes et sombres les rêves récurrents qui l'assaillaient depuis qu'une nuit d'avril 1925, lui avaient été révélées, comme il le nota dans son journal, «les terribles perspectives d'une ville sous-marine où dormait de toute éternité une créature gigantesque appelée à s'éveiller un jour».

Rares, pourtant, sont les témoignages de cette époque, puisqu'il brûla presque toutes ses nouvelles oeuvres, à l'exception notable de Paysage de rêve, qui avait fait scandale au Salon de Printemps de Paris, et de quelques esquisses.
C'est à partir de quatre de ces esquisses, retrouvées en 1946 par Jean-Louis Ardois-Bonnot, neveu et héritier de l'artiste, que Philippe Dougnier se propose de faire partager au public contemporain le subtil malaise qui dut saisir les rares privilégiés conviés en février 1926 à la galerie Lazerne à Paris, à assister à l'unique vernissage des nouvelles oeuvres  d'Ardois-Bonnot.

Ces quatre esquisses, exécutées au fusain, sont datées par l'artiste; juillet - août 1925. Elles ont donc été vraisemblablement réalisées au cours du séjours estival qu'Ardois-Bonnot passa en Provence sur l'invitation de son ami John Coolter. On ignore la signification exacte du titre donnée par l'artiste lui-même à l'ensemble; Esquisses de R'lyeh.

Philippe Dougnier a su avec bonheur, par-delà le temps, retrouver l'inspiration primordiale qui permit à Félicien Ardois-Bonnot, le dernier peintre maudit du siècle nouveau, de «suggérer l'indicible» pour reprendre la formule de Coolter.

L'oeuvre d'Ardois-Bonnot, relie et transcende à la fois le symbolisme auquel elle rend hommage et le surréalisme qu'elle préfigure. Souvent comparée à celle de Redon ou Moreau, elle demeure incontestablement l'un de ces «mystères essentiels» qui font la substance de leur époque... ou de toutes les époques.

Omar Khadeney
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