|
|
Éric Dussert (né en 1967)
Faute d'avoir circonvoluté sept fois comme on le leur recommande pourtant régulièrement, les mauvaises langues diront sans doute d'Éric Dussert qu'il est le trublion de la petite et moyenne édition, le vilain petit canard de la critique littéraire ou encore, à ses heures, la providence des amateurs de vieilleries littéraires insolites. Il n'est rien de tout cela et bien plus encore, comme on peut s'en rendre compte pour peu qu'on s'en donne le peine. Éric Dussert s'attache, c'est vrai, depuis des
années,
à remettre en scène des auteurs oubliés. On se
souvient
de la collection L'Alambic chez L'Esprit des Péninsules
(collection ressuscitée depuis chez L'Arbre Vengeur, voir plus
loin),
où il réédita notamment naguère la
formidable
et imparable Vengeance du portrait ovale de Gabriel
de Lautrec ou le touchant Mon caméléon de
Francis
de Miomandre. Au Serpent à Plume, à peu près
à
la même époque, il «relançait» le grand
Théo
Varlet. Oeuvrant ensuite chez Phébus, Éric Dussert
nous
avait aussi «retrouvé» Le
Singe, l'Idiot et Autres Gens, recueil de nouvelles
fantastiques
et insolites de l'américain W.C. Morrow, chez qui Jarry
décelait
«le génie narratif de Kipling et le sens de l'horreur
d'Edgar
Poe.» Depuis, il récidive régulièrement sur
le même registre chez L'Arbre vengeur, où on lui doit de
lire Marc Stéphane, Louis-Timagène Houat ou Régis
Messac. À La Table Ronde, en 2013, il a même fait
paraître Une forêt cachée, intégrale
magistrale de 20 ans de notules érudites parues dans la revue Le
Matricule des Anges (et pour certaines dans notre Codex Atlanticus). C'est que
Éric Dussert a acquis au contact des auteurs
trop tôt disparus de la scène littéraire deux
certitudes:
d'une part, beaucoup de ces gens-là ont encore des choses
à
nous dire; d'autre part, il faut les y aider un peu, morts qu'ils sont,
pour la plupart. Car, et c'est là le coeur du problème,
contrairement
à une croyance bien établie et confinant au
néo-darwinisme
littéraire sauvage, l'oubli frappe sans discernement et n'est
pas
gage de médiocrité, tant s'en faut (les quelques noms
lâchés
plus haut en témoignent assez). On oublie ainsi des gens
très
bien. Très vite. Très souvent. C'est contre cet oubli que
lutte sans relâche Éric Dussert et nous l'en remercions
chaque
jour quand bien même ne ferait-il que cela. Pour tout savoir et plus encore sur les activités passées, présentes et à venir d'Éric Dussert, sur cette Mauvaise fille qu'est la littérature, sur les premiers haïkus français, sur la Diarrhée au Mexique de Bienvenu Merino, sur SchrummSchrumm et sur bien d'autres choses encore, l'internaute dirigera sans plus tarder son navigateur cybernétique vers l'Alamblog en cliquant sur la bannière ci-dessous: |
D'Éric Dussert, La Clef d'Argent a
publié
de nombreuses notules dans l'anthologie fantastique périodique Le
Codex Atlanticus.
On peut lire en lire certaines sur ce site:
Le saviez-vous? Pour être tenu au courant de notre actualité, il vous suffit de vous inscrire à notre Infolettre. |